Notes
Auguste Viatte (1901-1993) est né à Porrentruy (Jura, Suisse), petite bourgade aux portes de la France. Après un doctorat en littérature française à l’université de Fribourg, il poursuit ses études avec une thèse d’État en Sorbonne sous la direction de Fernand Baldensperger et de Paul Hazard : Les Sources occultes du romantisme (1928). Alors professeur à l’université Laval de Québec depuis 1933, Auguste Viatte se rend à plusieurs reprises en Haïti où il participe activement à la création de l’Institut français de Port-au-Prince et où, durant l’été, il est invité à dispenser des cours. En 1946, il est nommé, à titre provisoire, attaché culturel auprès de l’Ambassade de France. À son retour en Europe, il est maître de conférences à l’université de Nancy (1949-1952), puis il est nommé professeur pour la chaire de littérature française à l’École polytechnique fédérale de Zurich (1952-1967). Il s’investit alors dans un nombre important d’associations à vocations culturelle et littéraire : Culture française, dont il est président de 1956 à 1983, France-Québec (président de 1971 à 1977, puis président d’honneur), France-Haïti… Passant sa vie entre Zurich, Paris et Porrentruy, il n’aura de cesse d’entretenir les contacts qu’il a pu établir jusque-là. Récompensé par l’ensemble du monde francophone (Haïti, Québec, Sénégal, France), élu membre de l’Institut de France (Académie des sciences morales et politiques en 1958, Académie des sciences d’outre-mer en 1981), docteur honoris causa de l’université Laval (1964), Auguste Viatte s’éteint le 21 novembre 1993 à son domicile parisien.
Archives de la République et Canton du Jura (ARCJ), Fonds Auguste Viatte 118 J 30.12, Mes Cahiers, 26 février 1949.
ARCJ, 118 J 29.3, Journal de mon sixième voyage en Haïti (août - septembre 1945), 9 septembre 1945.
Même encore après son retour sur le continent européen en 1949. ARCJ, 118 J 30.13, Mes Cahiers, 16, 17 et 25 janvier 1950.
Chargé de promouvoir la culture française dans le monde, ce service devient, en 1945, la Direction générale des relations culturelle et des Œuvres françaises à l’étranger.
Haïti ne possède jusqu’alors qu’une faculté de droit et de médecine.
C. Hauser, in A. Viatte, D’un monde à l’autre. Journal d’un intellectuel jurassien au Québec (1939-1949), vol. 1, édité et présenté par C. Hauser, Québec–Paris–Courrendlin, 2001, Mes Cahiers, 31 octobre 1939, note 11, p. 4.
A. Viatte, D’un monde à l’autre, vol. 1, Mes Cahiers, 15 décembre 1939, p. 23.
A. Viatte, D’un monde à l’autre, vol. 1, Mes Cahiers, 27 décembre 1939, p. 28. En 1943, il parlera alors d’une « mission officieuse relative aux accords scolaires qui se préparaient ». ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte, 6 octobre 1943. Cité par C. Hauser, in A. Viatte, D’un monde à l’autre. Journal d’un intellectuel jurassien au Québec (1939-1949), vol. 2, édité et présenté par C. Hauser, Québec–Paris–Courrendlin, 2003, p. 97.
Secrétaire d’État aux Relations extérieures d’Haïti.
A. Viatte, D’un monde à l’autre, vol. 1, Mes Cahiers, 26 décembre 1939, p. 28.
A. Viatte, op. cit., vol. 1, 6 janvier 1940, p. 34.
A. Viatte, op. cit., vol. 1,1er janvier 1940, p. 33.
A. Viatte, op. cit., vol. 1, 26 décembre 1939, p. 28.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte, 6 octobre 1943. Cité par C. Hauser, in A. Viatte, D’un monde à l’autre, vol. 2, p. 98.
Cette même année, Viatte prend une part active dans la venue du président haïtien Lescot au Canada.
A. Viatte, op. cit., vol. 2, 16 décembre 1942, p. 8.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte, 6 octobre 1943. Cité par C. Hauser, in A. Viatte, D’un monde à l’autre, vol. 2, p. 97.
Ibid.
Médecin et écrivain, premier directeur de l’Institut. Il est proche des milieux surréalistes et notamment d’André Breton qui est présent à l’inauguration de l’Institut.
Président de l’Alliance française d’Haïti.
A. Viatte, op. cit., vol. 2, 20 juin 1945, p. 339-340.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Accord culturel, 24 septembre 1945, p. 1.
Nouvellement établie par le décret-loi du 27 décembre 1944.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Accord culturel, 24 septembre 1945, Art. 1er-sqq, p. 1-5.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Lettre de monseigneur Le Gouaze (Archevêque de Port-au-Prince) à Viatte, 13 mai 1946 et ARCJ, 118 J 29.3, Mes Cahiers, 13 mars 1946.
ARCJ, 118 J 29.3, « Réflexions sur Haïti », in Mes Cahiers, 21 mars 1946.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Lettre de Lévi-Strauss (Conseiller culturel à New York) à Viatte, 3 avril 1946.
Directeur du Service des Œuvres de 1933 à 1940.
ARCJ, 118 J 29.3, « Réflexions sur Haïti », in Mes Cahiers, 21 mars 1946.
Lorion, attaché au Consulat de France à Québec. ARCJ, 118 J 29.3, Mes Cahiers, 16 mars 1946.
ARCJ, 118 J 29.3, Mes Cahiers, 18 avril 1946.
ARCJ, 118 J 29.3, Mes Cahiers, 29 mai 1946.
Attaché culturel à l’Ambassade de France au Canada. ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Messières à Viatte, 27 mai 1946.
ARCJ, 118 J 30.10, Mes Cahiers, 24 et 26 juin 1946.
Notamment, l’Ambassadeur de France à Ottawa Hautecloque, Lévi-Strauss, monseigneur Beaupin, directeur du Comité catholique des Amitiés françaises et monseigneur Le Gouaze.
ARCJ, 118 J 30.10, Mes Cahiers, 24 juin 1946.
Attaché culturel américain.
ARCJ, 118 J 30.10, Mes Cahiers, 25 juin 1946.
ARCJ, 118 J 30.10, Mes Cahiers, 2 juillet 1946.
Directeur de la Direction générale des relations culturelles.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Viatte à Chayet, juillet et août 1946. Chayet, ministre de France en Haïti, apparaît à Viatte comme « un homme autoritaire, qui tient à faire sentir que lui représente la France, et non un autre ». ARCJ, 118 J 30.10, Mes Cahiers, 11 juillet 1946. Voir également le 31 juillet 1946.
ARCJ, 118 J 30.10, Mes Cahiers, 6 juillet 1946.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Viatte à Joxe, 6 juillet 1946.
Ibid.
ARCJ, 118 J 235, ibid.
A. Viatte, « La Littérature d’expression française hors de France métro-politaine » in Histoire des Littératures. Littératures françaises, connexes et marginales, vol. 3, édité par R. Queneau, Paris 1978, p. 1452.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Viatte à Joxe, 6 juillet 1946.
ARCJ, 118 J 235, ibid.
ARCJ, 118 J 30.10, Mes Cahiers, 15 juillet 1946.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte à Chayet, 8 août 1946.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 1.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 1.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 3.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 3-4.
D’une part la France, tant vichyste que libre, a des priorités plus pressantes, et d’autre part le monde de l’édition française connaît un ralentissement tel qu’il ne peut lui-même plus alimenter l’Hexagone.
À ce propos, l’état de la bibliothèque de l’École normale de jeunes filles est révélateur.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte à Chayet, 23 août 1946.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte à Chayet, 14 août 1946, p. 1.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 1.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 1-2.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte à Chayet, 2 septembre 1946, p. 1.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final de Viatte au ministre des Affaires étrangères – Directeur des Relations culturelles, 18 octobre 1946. Ce document de 9 pages est incomplet, il manque la huitième page qui semble être la plus intéressante puisqu’elle traite du problème du rayonnement de la culture française et vraisemblablement du désir de Viatte de se voir confier une mission plus importante pour les autres années.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 2.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2.
L’Institut est constitué des bureaux pour les professeurs, de la bibliothèque et d’une salle de conférences. En outre, la demande est d’autant plus pressante que des cours de l’université ont lieu à l’Institut.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 3.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, ibid., p. 3.
Viatte cite deux éminentes personnalités haïtiennes qui ont bénéficié de cette mission : Jean Price-Mars (1877-1966) et Dantès Bellegarde (1877-1969).
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 4.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 4.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 4.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 5.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 5.
A. Viatte, D’un monde à l’autre, vol. 1, Mes Cahiers, 6 janvier 1940, p. 34.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 5.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Lettre de Joray, président de la Commission exécutive, à Viatte, 3 août 1946.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 6.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 6.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 6.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 6-7.
Chef de mission scolaire américain.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 7.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 7.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 7.
F. Roche, « Pour une géopolitique de la culture », in F. Roche (dir.), La Culture dans les relations internationales, Collection Les Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée (MEFRIM), vol. 114, 2002-1, p. 19.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport final, 18 octobre 1946, p. 9.
ARCJ, 118 J 235, Correspondance générale, Rapport de Viatte à Fignolé, 29 août 1946.
ARCJ, 118 J 235, ibid., p. 2-3.
L’Institut ne cesse alors de connaître un développement prospère : relations avec l’université d’Haïti, bibliothèque importante. Cette situation permet à Viatte de noter à l’occasion de l’inauguration de nouveaux locaux, le 3 mars 1952 : « […] l’Institut […] n’a cessé de se développer : son effectif a plus que doublé, il accueille de brillants conférenciers de passage, entretient une très riche bibliothèque, publie l’excellente revue Conjonction, où se manifestent aussi les jeunes talents haïtiens ; bref, est au centre du mouvement intellectuel qui tend à faire de Port-au-Prince une capitale de l’esprit dans le monde antillais ». A. Viatte, « À l’Institut français d’Haïti », in Le Monde, 11 mars 1952.
ARCJ, 118 J 30.13, Mes Cahiers, 19 septembre 1949.
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